En avril 2018, Maryline Surmonne débute chez FenêtréA comme opératrice de laquage. Cinq ans plus tard, elle est leader laquage aluminium, référente de trois équipes qui se relaient H24 au laquage des pièces envoyées par les ateliers. Elle nous raconte ce qui l’a amenée chez FenêtréA et le métier qu’elle y exerce.
Spécialiste des menuiseries PVC et alu, FenêtréA emploie quelque 550 personnes pour la fabrication de ses fenêtres, portes et volets roulants, répartie sur trois sites : PVC, alu et fermetures. Chaque site est piloté par un responsable d’atelier qui gère les équipes dirigées par les leaders. Il y a un leader par ligne explique-t- on chez Fenêtréa et au laquage aluminium, c’est Maryline Surmonne, 56 ans, première femme leader de l’atelier alu, qui est à la manœuvre. « Mon poste consiste à gérer les besoins en laquage des différents ateliers et les urgences en journée, notamment pour le SAV », résume-t-elle.

 

Leader laquage, kesako ?

« Différents types de pièces arrivent au laquage alu- minium : les profilés pour les fenêtres, les parements pour les portes, ainsi que les coulisses, lames finales et coffres de volets roulants. Les pièces sont accro- chées sur des palonniers et après un traitement de surface puis un séchage, elles passent au poudrage puis à la cuisson et enfin au contrôle qualité, avant d’être envoyées en atelier pour l’assemblage », explique Maryline Surmonne. « On vérifie la qualité du laquage, l’absence de grains ou de cratères (provoqués par des impuretés), surtout pour les peintures satinées, très lisses, contrairement aux peintures texturées », précise-t-elle. Le contrôle qualité c’est un peu son dada, surtout celui de la porte Open, qui impose de redoubler de vigilance. « Le thermolaquage des parements des portes Open demande un gros travail de contrôle et il m’arrive après la sortie contrôle, de refaire un contrôle supplémentaire sur certains parements. La qualité, c’est quelque chose qui me passionne », confie-t-elle. Ce qui lui plaît dans le laquage, c’est aussi la diversité du travail, la variété des pièces et des coloris, les prélèvements réalisés deux fois par jour sur des produits utilisés pour le traitement de surface. Et, depuis le début de l’année, son travail a encore gagné en diversité : « je m’occupe aussi de la tôlerie, de tout ce qui est pliage et découpe, avec de nouvelles machines arrivées fin 2022 ». Celle qui aime aussi « être au contact des gens » gère également ses équipes et la formation de nouvelles recrues, compétences qu’elle a pu développer dans ses précédentes expériences.

Du commerce à la menuiserie, une soif d’apprendre et de progresser

Fille de commerçants, Maryline Surmonne est originaire de Ploërmel dans le Morbihan (56), près de l’actuel site de FenêtréA. Elle commence à travailler dans le commerce pendant sept ans (habillement, boulangerie, restauration) surtout en Île-de-France, pour « bouger un peu ». Après sa rencontre avec son premier mari, elle revient en Bretagne puis le suit en Normandie lorsqu’il est muté. « Nous avons eu deux enfants qui sont grands maintenant, mais après notre séparation, les horaires du commerce n’étaient pas évidents à gérer avec des enfants en bas âge. Alors en 1995, j’ai décidé de me lancer dans l’industrie », se souvient-elle. « J’ai démarré comme opératrice de production pour une entreprise qui fabriquait du café, du chocolat, de la levure... J’y ai suivi des formations de conductrice de machines », ajoute-t- elle. Après l’alimentation, elle rejoint l’automobile et travaille sur des petites presses pour un sous-traitant de Valéo. « Cette expérience m’a beaucoup appris sur les pièces automobiles et j’étais aussi parfois sur le contrôle qualité ». En Normandie, elle rencontre son second mari qui par chance tombe amoureux de la Bretagne. De retour dans le Morbihan, elle devient conductrice de machines puis chef d’équipe dans le secteur du jardinage au sein d’une entreprise d’emballage et paillage... qui périclite. Qu’à cela ne tienne, elle repart à nouveau de zéro chez un fabricant de bennes de camions, apprend la soudure par points sur ridelles, la préparation en peinture, le ponçage et le masticage, devient contrôleuse en sortie de ligne, puis responsable de magasin et SAV. « J’ai touché un peu à tout et partout où je suis passée, je voulais acquérir de l’expérience et progresser. Dans l’industrie, j’ai toujours démarré en bas avant de devenir chef d’équipe », souligne-t-elle. « Je suis restée six ans, responsable de ce magasin, mais le management devenait difficile, de moins un moins humain. J’ai décidé de partir et de trouver une entreprise plus humaine ».

Une entreprise humaine et qui va de l’avant

Maryline Surmonne n’arrive pas chez FenêtréA par hasard : elle fait ses recherches, la presse locale parle de cette entreprise familiale, elle envoie son CV et démarre en intérim. « C’est une entreprise très humaine, c’est quelque chose que les gens recherchent clairement aujourd’hui. Je ne connaissais pas du tout la menuiserie, je n’imaginais pas qu’il y ait autant de pièces sur une fenêtre ou une porte ; c’est un domaine qui permet d’apprendre plein de choses et d’évoluer. Chez FenêtréA en plus, on va de l’avant, c’est une entreprise qui bouge. Monsieur Lamballe n’est pas quelqu’un qui regarde en arrière, il a une vision d’avenir, c’est très motivant. J’ai connu des entreprises où rien n’avançait, c’était démotivant pour le personnel. Ici, lorsqu’il y a un problème, on cherche à le résoudre, c’est très stimulant », analyse- t-elle. « J’ai vraiment trouvé l’entreprise que je recherchais. Là encore, je suis repartie de zéro, j’ai pu évoluer et l’ambiance est très bonne ».
C’est la première leader femme de l’atelier alu « et ça se passe bien. Dans mes expériences dans l’industrie, il y a toujours eu plus d’hommes que de femmes, ça pouvait poser problème, mais ici, j’ai été très bien accueillie par les autres leaders, ça ne fait pas de différence ». Qualité de vie au travail et « féminisation » des postes sont les fers de lance de la politique de recrutement de l’entreprise. Grâce à l’automatisation et aux process de gestion des lignes, les postes sont accessibles aussi bien aux femmes qu’aux hommes précise-t-on chez FenêtréA. « Il y a beaucoup d’innovation, d’amélioration des postes de travail, sur les charges lourdes par exemple », ajoute Maryline Surmonne. Et les résultats sont probants : « Quand je suis arrivée chez FenêtréA il y avait plus d’hommes que de femmes dans l’atelier alu, aujourd’hui, c’est le contraire, il y a plus d’opératrices que d’opérateurs ! », constate-t-elle.