Les deux syndicats UFME et SNFA ont réfléchi et confectionné une proposition de plan de relance de la filière pour l’année 2020 et 2021.
Dominique Lamballe, président de la section “Fenêtres et Portes” du SNFA nous explique cette nouvelle initiative commune aux deux syndicats : « Ce plan de relance proposé est basé sur un principe de pragmatisme et de simplicité pour que les actions soient efficaces rapidement pour éviter un trou d’air d’activité ».
Ce plan a aussi été transmis à l’AIMCC et partagé avec l’ensemble du pôle Fenêtre FFB.

Des actions pas toutes “coûteuses” pour le budget de l’État

Le plan de relance se décompose en deux parties : un plan pour la construction neuve et un plan pour la rénovation énergétique. « Nous tenons à préciser que les actions demandées ne sont pas toutes “coûteuses” pour le budget de l’État car certaines repo- sent sur des obligations ou sur un budget CEE déjà financé par les distributeurs d’énergie », précise Dominique Lamballe. Ce plan repose aussi sur le maintien du cap d’une transition écologique et solidaire. « Pour rappel, ajoute-t-il, notre filière est une filière d’excellence française avec 180 000 salariés représentant 20 % des effectifs du bâtiment et 52 000 entreprises. Nous sommes aussi la première composante du RGE avec près de 30 000 entreprises présentes sur tout le territoire ».

Pour la relance du marché de la construction neuve

« En ce qui concerne le neuf, ajoute Dominique Lamballe, l’UFME et le SNFA demandent aux pouvoirs publics une extension des dispositifs Pinel et PTZ sur tout le territoire pour relancer le collectif. Nous voudrions également être un peu plus libé-rés des contraintes concernant les permis de construire et nous demandons égale- ment le rétablissement des APL pour les primo-accédants. »

Pour la relance du marché de la rénovation énergétique

La demande des professionnels français de la menuiserie concerne en toute logique MaPrimeRénov et le CITE.
« Notre proposition, poursuit Dominique Lamballe est de maintenir MaPrimeRénov aux ménages les plus modestes mais de permettre à nouveau l’accès au crédit d’impôt pour les déciles 9 et 10 ». Par cela, l’UFME et le SNFA souhaitent en renforcer l’attractivité pour son “coté déclencheur de travaux”. « Il faut garder le principe de 15 % de la valeur fenêtre pour son changement mais quel que soit le vitrage et plafonné à 200 euros par fenêtre pour toutes les opérations conduites dans le cadre de RGE, ajoute Dominique Lamballe. Pour ne pas créer d’effet report ou d’attente il faut abso- lument le mettre en place dès le 1er juin 2020, et ce, jusqu’au 31 décembre 2021 ». Le montant de l’aide serait donc versé en prime pour MaPrimeRénov et sous forme de crédit d’impôt pour les autres déciles (de 5 à 10) dans le cadre de travaux effectués par des entreprises RGE. La proposition des syndicats est d’étendre également ce dispositif aux bailleurs et aux résidences secondaires.

Autres points du plan de relance de la filière :

Revaloriser les CEE dans le résidentiel et dans le tertiaire liés au changement de fenêtres en tenant compte de son apport solaire,
Maintenir le dispositif de TVA 5.5 % actuel,
Obligation de travaux sous deux ans après l’acquisition de “passoires thermiques” (DPE F et G), de faire des travaux de rénovation énergétique afin d’obtenir un DPE minimum de E,
Obliger des travaux de rénovation énergétique pour la location de logements “énergivore” (DPE minimum de D pour pouvoir louer un logement dès 2022),
permettre la libération défiscalisée de l’épargne (assurance vie, participation, intéressement) pour des travaux de rénovation énergétique dans le cadre de MaPrimeRénov / CITE.

« Enfin, nous demandons que soit mis en place un amortissement fiscal de type Pinel mais pour des rénovations énergétiques importantes faisant appel aux trois composantes RGE (fenêtres / isolation / chauffage). De plus, dans un souci de réduction de l’empreinte carbone, il convient de privilégier les produits fabriqués en France », conclut le président de la section “Fenêtres et Portes” du SNFA.