MSI Reports a publié en mai l’édition 2021 de son étude sur le marché français des portails de jardin. En 115 pages et à l’aide de 57 tableaux commentés, cette publication fait le point sur l’évolution récente des ventes de portails/portillons de jardin en France et dresse un état des lieux détaillé des caractéristiques du marché actuel (répartition des ventes par type de matériau, par type d’ouvrant, par type de forme, par coloris, etc.).
Étude construite sur la base d’entretiens réalisés auprès des principaux fabricants de portails de jardin actifs sur le marché hexagonal, ainsi qu’auprès de certains distributeurs nationaux.

Une croissance de +7%

Selon l’organisme d’études, le marché français des portails/portillons de jardin a globalement bien résisté en 2020 (+7%), malgré la crise sanitaire. La perte d’activité subie au printemps, suite au confinement généralisé de la population, a été rapidement rattrapée. La quasi-totalité des fabricants consultés par MSI Reports font état d’une reprise post- confinement très rapide (dès mai/juin), puis d’une (très) forte montée en charge les mois suivants ; cette dynamique perdurant toujours au 1er semestre 2021.
La dynamique observée ces 12 derniers mois résulte d’un déplacement des dépenses de consommation des ménages propriétaires vers l’amélioration-rénovation de l’habitat, et ce alors que les mesures prises pour résorber la crise sanitaire (confinement de la population, restriction des déplacements, massification du travail à domicile...) :
• ont motivé une recherche accrue de confort/bien être chez soi
• ont octroyé aux ménages du temps long pour réfléchir posément aux améliorations à
apporter à leur logement
• ont dégagé un surcroît d’épargne (au détriment des vacances, des sorties et restaurants, de l’habillement...) ; budget que les ménages ont en partie « réinvesti » dans l’amélioration de leur habitat
Plus globalement, c’est tout le secteur de l’aménagement extérieur qui a surperformé en 2020, en lien avec une valorisation du vivre dehors suite au(x) confinement(s), associée à des conditions météo très favorables au printemps 2020.

L’image du produit Portail a évolué

MSI Reports rappelle par ailleurs que, indépendamment des fluctuations conjoncturelles, le marché français des portails/portillons de jardin demeure structurellement porteur. Celui-ci bénéficie en effet de plusieurs soutiens forts: tendance historique des Français à « s’enfermer », sentiment d’insécurité persistant exprimé par une partie de la population, recherche accrue d’intimité (dans un contexte de diminution de la surface moyenne des parcelles à équiper), poids important/croissant de la résidence principale dans le patrimoine des ménages propriétaires...
À cela s’ajoute une offre Produit démocratisée (sous l’impulsion de la distribution grand public et des marchands internet) et très dynamique/attractive (sur le segment aluminium notamment), ce qui contribue à stimuler le taux d’équipement ainsi que le remplacement du parc installé.
Plus globalement, c’est l’image du produit Portail qui a évolué, ce dernier étant plus fréquemment appréhendé comme un aménagement « normal » voire « important », très loin de l’image éculée de la simple « barrière de bois ».
Dans le réseau pro comme dans le circuit grand public, le mix-produit fait la part belle aux portails/portillons en aluminium (MSI fait ici remarquer que les « gros » faiseurs de portails PVC ou fer sont aujourd’hui très rares), principalement de forme droite. Les propriétaires de maisons individuelles s’orientent par ailleurs vers des portails davantage « fermés », c’est-à- dire pleins (ou intégrant un léger ajourage décoratif) et de plus grande hauteur (recherche d’intimité). Le mix-couleur fait la part belle au gris anthracite (1 portail aluminium sur 2 !) et plus globalement au teintes sobres/neutres. Quant à la motorisation intégrée, elle se développe petit à petit mais, dans l’absolu, les volumes restent faibles.

Une dizaine de fabricants écoulent individuellement plus de 10 000 portails/portillons à l’année

L’étude revient également en détail sur les forces en présence, et rappelle que le secteur demeure très atomisé. On dénombre ainsi plusieurs dizaines de fabricants, dont plus d’une trentaine écoulent individuellement plus de 2 000 portails/portillons à l’année. En revanche, le nombre de « gros faiseurs » reste peu important, puisque, selon MSI Reports, seuls une dizaine d’entre eux écoulent plus de 10 000 unités (tous matériaux confondus) à l’année.
• La demande est demeurée très dynamique au 1er trimestre 2021 (+30%), avec des carnets de commande bien remplis, ce qui est de très bon augure pour l’année en cours. De manière générale, les professionnels interrogés par MSI Reports estiment que 2021 sera une bonne voire une très bonne année, avec des projections de l’ordre de +10/+15%, voire au- delà. Rares sont ceux qui craignent un contrecoup à la baisse durant le dernier quadrimestre 2021, une fois la population massivement vaccinée et la plupart des mesures restrictives levées. La plupart d’entre eux estiment que la relocation des dépenses de consommation vers les loisirs (au sens large) s’opérera progressivement, et le retour à des comportements de consommation « normaux » est plutôt prévu pour 2022.

2021 devrait être une bonne année également

Pour l’heure, les tensions sur les coûts et les approvisionnements (aluminium, moteurs, pièces de quincaillerie...) constituent le principal point d’inquiétude des professionnels pour 2021. Si la plupart des fabricants consultés par MSI Reports ont rehaussé leurs tarifs en début d’année, les hausses passées furent modérées (+2 à +3% le plus souvent). Ce premier ajustement tarifaire (plusieurs fabricants estiment devoir passer une nouvelle hausse dans le courant de l’année) ne compensera pas pleinement la hausse des coûts d’achat, avec un effet dommageable sur la rentabilité financière des entreprises.
L’étude indique ainsi que 2021 devrait être à nouveau une « bonne année » s’agissant de la demande et des volumes, mais que celle-ci sera marquée par une dégradation des délais de livraison et de la marge opérationnelle des entreprises.