Le Groupe Goyer, spécialiste des façades en blocs-panneaux et châssis, mène cette année un grand projet de réorganisation sur son site de Fougères (41). Comme l’explique David Labardin, le directeur général du groupe, « c’est en fait un triple projet : la construction d’un nouveau bâtiment industriel de plus de 7000 m², qui accueillera le LabGoyer (plus de 1300m² dédiés à la fabrication de prototypes et aux essais), le magasin de vitrages et de nouvelles lignes d’assemblages ; d’un bâtiment de bureaux de 1350 m² destiné à regrouper tous les services à proximité des ateliers et d’une centrale phovoltaïque de 500 kWc sur la toiture du bâtiment industriel. Ce projet d’extension s’inscrit dans une réorganisation du site de Fougères : une fois le nouveau bâtiment industriel terminé et le magasin vitrages déplacé nous commenceront une nouvelle phase avec la construction d’un nouveau pôle usinage ». La construction des nouveaux bâtiments a débuté en 2021 et Goyer a pris possession du bâtiment industriel début août. Le groupe emménagera dans son nouveau siège à la fin de l’année.

Produire plus efficacement

Comme le détaille David Labardin, ce projet s’inscrit dans la croissance qu’a connue Goyer ces dernières années : « En 2019, nous nous sommes retrouvés face à des volumes inédits avec plus de 30 000 éléments fabriqués sur 12 mois et il nous a fallu repenser notre organisation. Nous avons d’abord travaillé sur l’optimisation de nos lignes d’assemblage et de nos surfaces de stockage. Très vite, nous avons ensuite travaillé sur le projet d’extension afin de répondre à des besoins que nous ne pouvions pas remplir dans les bâtiments existants, comme le LabGoyer, ou le rapprochement des services dans des bureaux modernes. L’objectif principal de ce projet est de produire plus efficacement. »

Investissements machines

David Labardin précise que le « LabGoyer » accueillera un deuxième banc AEV de près de 8 m de haut et une cellule acoustique permettant de faire des essais d’isolement, mais également de transmission latérale horizontale et verticale. Ensuite, ajoute-t-il, dans le cadre de la seconde phase du projet, le nouveau pôle d’usinage sera doté de sept nouveaux centres d’usinage. Pour ces différents projets, l’investissement total est de plus de 15 millions d’euros. Le Groupe Goyer est lauréat du Plan France Relance 2021 et a, à ce titre, reçu une aide de l’état.
Le chiffre d’affaires du groupe est de 140 millions d’euros (110 millions en France, le reste en Pologne) et, grâce à ces investissements explique David Labardin, devrait dépasser les 150 millions d’euros.
Côté ressources humaines, Goyer a « continuellement des postes ouverts aussi bien au bureau d’études, sur chantier ou en atelier. » En lien direct avec le projet d’extension, une vingtaine d’opérateurs supplémentaires seront recrutés.
Interrogé sur les projets futurs du groupe, David Labardin déclare : « Nous avons la chance d’avoir un carnet de commandes a un très haut niveau depuis plusieurs années, d’avoir des clients qui nous font confiance de projet en projet, depuis deux ans nous démontrons nos capacités à réaliser aussi bien de très grands projets, supérieurs à 30 millions d’euros, que des projets plus modestes, mais tout aussi prestigieux ; nous nous faisons fort de pouvoir répondre à tous les projets, du moment qu’on sait y apporter de la valeur ajoutée ; depuis peu, nous nous intéressons sérieusement également à la déconstruction de façades existantes afin de maîtriser le recyclage de ces matériaux et d’accéder à des gisements de matières premières. Notre ambition est de devenir un acteur incontournable de la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires. »