Depuis 2019, dans une dynamique d’amélioration continue de la qualité, les équipes de certification NF Fenêtres bois, délivrée par l’Institut technologique FCBA (Forêt cellulose bois-construction ameublement), proposent à certains fabricants titulaires de la certification, pour leurs produits vendus avec finition, d’installer des parcs de vieillissement de fenêtres, directement sur leurs sites de production.
FCBA les accompagne ensuite de A à Z dans la mise en place de ces équipements de recherche et d’essais, dont peu d’acteurs disposent aujourd’hui en interne.
Les industriels peuvent ainsi identifier plus facilement les solutions qui vieillissent mieux que d’autres, mettre en évidence et mieux mesurer le rôle et l’impact de l’essence de bois dans le vieillissement.
L’enjeu, pour eux, est de taille : faciliter et optimiser l’analyse fine des processus et conditions de durabilité dans le temps des produits, et ainsi, en continu, améliorer ces derniers et les finitions utilisées.
« Au-delà des avantages pour le fabricant, ces parcs de vieillissement sur site nous sont également très utiles, explique Cécile Oms, responsable de marque NF Fenêtres bois et portes extérieures – FCBA. En effet, nous pouvons ainsi disposer de données supplémentaires pour faire évoluer nos référentiels de certification le cas échéant, les critères, recommandations… De fait, in fine, cela sert aussi l’ensemble des professionnels certifiés et le consommateur final », ajoute Cécile Oms.

Les essais in situ jugés plus fins et plus précis

La société Grégoire Menuiseries, concepteur et fabricant français de menuiseries extérieures, a commencé à déployer un parc de vieillissement en 2019, avec FCBA. Le parc a d’abord été développé avec et chez FCBA, puis rapatrié, fin 2020, sur leur site de production.
« Jusqu’à présent, les défauts de vieillissement étaient recherchés via les essais en “roue de vieillissement”, explique Stéphane Jouhaud, directeur R & D et marketing de Grégoire Menuiseries. Mais ces essais n’étaient pas assez précis ni poussés pour Grégoire Menuiseries. Les tests réalisés en parc de vieillissement sont certes plus longs mais surtout plus fins et plus précis. Le gain en qualité compense donc largement la durée des essais », poursuit Stéphane Jouhaud.
Avec un recul de deux ans et plusieurs solutions ainsi testées in situ, la satisfaction est entière pour l’entreprise de menuiserie. « Je suis convaincu que l’avenir du marché bois tient essentiellement dans la tenue dans le temps, des finitions, ajoute Stéphane Jouhaud. Tous les outils qui nous permettent d’améliorer en continu cette durabilité sont donc très précieux. L’enjeu, pour nous, est maintenant de tester toute notre production sur ce parc, dès qu’un nouveau produit ou process sera développé ou amené à évoluer ».

Stéphane Jouhaud, directeur R & D et marketing de Grégoire Menuiseries : « Les tests réalisés en parc de vieillissement sont certes plus longs mais surtout plus fins et plus précis ».

Identification d’un problème de vieillissement prématuré des lasures

Concrètement, cet équipement a permis à l’entreprise d’identifier des problématiques spécifiques et y remédier :
« Nous avons par exemple identifié un vieillissement prématuré sur nos solutions finitions transparentes (lasures). Nous avons ainsi pu travailler relativement tôt sur cette problématique, avec notre laboratoire, toujours via le parc de vieillissement, en nous appuyant sur ce qui était fait pour nos solutions en finitions opaques (peintures), souligne Stéphane Jouhaud, pour qui cette approche novatrice d’expérimentation in situ s’inscrit en totale cohérence avec les enjeux de la certification. « En tant que professionnel certifié, j’ai tout intérêt à ce que le taux de défaut des finitions soit le plus bas possible, pour nous démarquer, mais aussi pour répondre à cette exigence de qualité optimale qu’attendent les clients quand ils choisissent des fenêtres certifiées », conclut Stéphane Jouhaud.