La réglementation thermique 2012 repose sur quatre obligations, à savoir trois coefficients et une exigence de moyens mis en œuvre.
Les obligations de résultats concernent d’abord le coefficient bioclimatique (le Bbio). Cet indicateur rend compte de la qualité de la conception du bâti et de l’enveloppe de la construction, valorisant la conception bioclimatique, l’inertie, l’isolation. Il intègre les be­soins de chauffage, de refroidissement et d’éclairage artificiel. Le Bbio doit être inférieur au Bbio max qui est défini selon l’une des huit zones climatiques en France. Ce Bbio max est également modulé par l’altitude, la surface du bâtiment, etc. Le Bbio max est défini par la formule : Bbio max = Bbio max moyen x (Mb géo + Mb altitude + Mb surface), dans laquelle Mb géo est le coefficient de modulation selon la zone géographique. Le coefficient Mb géo varie de 0,7 en zone H3 (pourtour de la Méditerranée) à 1,4 en zone H1b (nord-est).
Le Bbio favorise donc les bâtiments qui bénéficient d’une conception de qualité, en prenant notamment en compte la compacité, les orientations, les surfaces et le traitement des vitrages, l’isolation,… Ce coefficient est axé sur la conception du bâtiment et doit pouvoir être réalisé dès les premières esquisses.

La consommation d’énergie primaire
Le coefficient de consommation d’énergie primaire maximale (Cep max) est exprimé en kWh d’énergie primaire. Il ne doit pas dépasser la consommation d’énergie primaire de 50 kWh ep/m2/an, en moyenne. Selon la région, le Cep max moyen varie de 40, autour de la Méditerranée, jusqu’à 65 dans le nord-est. En Bretagne, il est de 50 à 55. C’est une exigence de résultat : le coefficient traduit l’efficacité des équipements, indépendamment du choix du système énergétique. Il prend en compte le chauffage, le refroidissement, la production d’eau chaude sanitaire, la ventilation, les auxiliaires de chauffage et l’éclairage. Il est modulé en fonction du climat, de l’altimétrie, de la surface…
Le Cep max est exprimé par la formule : Cep max = 50 x Mc type x (Mc géo + Mc alt + Mc surf + Mc GES). Le Mc type est la modération à apporter selon le type de bâtiment et sa catégorie (avec ou sans climatisation), le Mc geo est la correction pour zone géographique, le Mc alt est celle pour l’altitude, le Mc surf est la correction pour la surface, et le Mc ges celle en fonction du choix de l’énergie. De plus, si le bâtiment bénéficie d’une production d’énergie renouvelable, le Cep max est augmenté de 12 kWh.
La transformation entre l’énergie primaire (énergie produite par les centrales) et l’énergie finale (celle facturée au compteur) est de 1 pour les ressources fossiles. Pour ce qui est de l’électricité, le facteur de conversion est le suivant : 1 kWh ef correspond à 2,58 kWh ep.

Zones climatiques pour la RT 2012

La température intérieure de consigne
Pour le confort d’été, une température intérieure de consigne (Tic) est définie par la RT 2012. La température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de cinq jours très chauds l’été, doit être inférieure à une température de référence (Tic). Cette température est en cours de recalcul et devrait être modifiée d’ici l’été 2013.
En complément, le calcul de la surface hors œuvre nette (SHON) a été redéfini, pour faciliter l’obtention de la RT 2012 pour les petites surfaces. La SHON rt prend en compte la somme des surfaces de plancher à chaque niveau, après déduction des surfaces sans chauffage.

Les exigences de moyens
Ces exigences concernent les énergies renouvelables, le comptage de l’énergie, la prise en compte de la production locale d’électricité, la mise en œuvre de matériaux certifiés.
Concernant l’enveloppe du bâtiment, les points importants sont :
– l’isolation thermique et le traitement des ponts thermiques,
– l’obligation de traitement de la perméabilité à l’air des logements,
– l’accès à l’éclairage naturel, avec une surface des baies supérieure ou égale à 1/6e de la surface habitable,
– la prise en compte du confort d’été.

La baie dans la RT 2012
Pour une fenêtre, ce sont plus de 20 valeurs certifiées qui sont à rentrer dans le moteur de calcul (règles Th-Bat fournies par le CSTB). Certaines phases de calculs, pour les facteurs Sw, Tlw, sont réalisées en amont par les industriels.
Un ensemble simple de menuiserie comprend une fenêtre certifiée, une protection mobile et/ou un coffre de volet roulant. Pour la fenêtre, il est nécessaire de saisir les données concernant le profilé (couleur, facteur Uf), la référence et le nombre de vitrages, la nature de l’intercalaire… Pour la protection mobile, il faut préciser une dizaine de données (nature, position, distance à la baie,…). Pour le coffre, 5 champs sont à remplir.
Ensuite, il faut fournir les détails pour chaque dimension de menuiserie de la gamme : surface de la baie, surface opaque, linéaire de contact profilé/vitrage…., mais également le facteur solaire, le facteur Tl, les paramètres thermiques U dans les conditions hiver/été, et avec ou sans protection mobile,…
En plus de ces précisions pour chaque menuiserie, il faut compléter les données concernant le traitement des ponts thermiques de seuil, d’appui, de linteau et de tableau, et selon les paramètres d’orientation.