Jean-Marie et Laurent Personnaz, les deux frères dirigeant la Miroiterie de Chartreuse étant confrontés aux pics d’activité annuels de novembre/décembre et juin/juillet, ont décidé d’améliorer leur réactivité à ces moments délicats pour mieux répondre à leurs clients. Ils ont donc fait bâtir une extension à leur bâtiment de fabrication de feuilleté à Colombe, Isère.
Elle comprend trois travées sur 3 000 m2 qui s’ajoutent aux 2 000 m2 du bâtiment existant. L’investissement en machines s’élève à environ 3 millions d’euros et 1,6 millions pour le bâtiment. Le personnel travaillant sur le site passe de 7 à 15 personnes.

Travée de découpe et stockage de type « l’usine du futur »

La première travée comprend la réception des volumes avec l’accès des camions, une table de découpe automatique Intermac et un double stockage avec 25 positions mobiles et 25 fixes, réalisé par Movetro.

Travée de façonnage

Il s’agit d’une ligne réalisée par Forel, entreprise italienne spécialisée dans le domaine du vitrage isolant. La ligne fait 35 mètres de long et se compose de trois parties : tout d’abord le façonnage périphérique comprenant une rectiligne et pouvant réaliser des formes trapézoïdales, des têtes arrondies et des coins ronds. Ensuite, le perçage de trous et d’encoches avec une double tête. Enfin, le lavage des volumes.
On trouve aussi dans cette travée une rectiligne Adelio Lattuada suivie d’une machine à laver pour les volumes moins courants.

Travée de trempe

Elle est constituée d’un four à convection Mappi, qui permet de passer des volumes de 2,50 m par 5,00 m, d’une épaisseur de 4 à 19 mm.
L’usine va être équipée d’un système de traitement d’eau Immes qui n’utilise pas de floculant.

Impression numérique

Une machine à impression numérique a également été installée dans l’ancien bâtiment. L’installation comprend une salle blanche abritant la machine et un tunnel de séchage. Cette machine est encore en phase de test avec le fabricant Dip-Tech, entreprise israélienne spécialiste de l’impression sur verre ou céramique. C’est en fait une imprimante à jet d’encre numérique, les encres devant être cuites au four de trempe et devenant pratiquement inaltérables. Le système d’obtention des couleurs finales n’est pas traditionnel et fonctionne par juxtaposition, ceci par opposition à l’offset fonctionnant par transparence. Il est possible de réaliser des formats de 2,20 m par 4,50 m sur du verre dont l’épaisseur peut atteindre 30 mm. Par contre le verre dépoli ne s’y prête pas.
Le bâtiment comprend donc environ 5 000 m2 et se décompose en un premier bâtiment consacré au vitrage feuilleté et deux extensions : une première pour l’impression numérique, et une seconde extension dédiée au stockage, à la coupe, au façonnage et à la trempe.