Le CITE va peser pour 1,95 milliard d’euros dans le budget de l’état en 2018 (1,7 milliards en 2017) et devrait encore atteindre le milliard d’euros l’année prochaine. C’est ce qui ressort des prévisions contenues dans le projet de loi de finance (PLF 2019). Des montants qui risquent d’apporter de l’eau au moulin des opposants au CITE, et particulièrement à ceux qui considèrent que les fenêtres coûtent trop cher dans le dispositif, n’étant pas, pour reprendre le terme officiel, “efficientes”.

Ces chiffres “qui dépassent” ne sont pas vraiment une bonne nouvelle car parions que ces “dérapages” vont servir d’argument à ceux, qui dans les différents ministères, pointent du doigts le différentiel coût pour l’état/efficience des produits concernés.

Les professions notamment au travers du Pôle Fenêtre mais aussi de la FFB, attendent donc avec impatience que soit enfin rendue publique l’étude du CSTB et de l'Ademe sur l'efficacité énergétique des travaux éligibles au CITE. Une arlésienne, puisque le ministère de la transition écologique et solidaire, tarde à le dévoiler. Les professionnels, n’ont aucun doute sur les résultats de cette étude, qui, si elle a été objectivement et professionnellement bien menée, devrait démontrer, s’il en était besoin, l’efficience des menuiseries et des vitrages dans l’isolation de l’habitat. Des bons résultats qui pourraient alors justifier le coût du CITE et faire passer la pilule auprès des garants de l’austérité budgétaire.