Roto propose une gamme de fenêtres de toit, Roto Designo, en bois (certifié PEFC) ou en PVC. Ces fenêtres sont équipées, en partie basse seulement, d’une poignée qui permet toutes les fonctions de la fenêtre (ouverture, fermeture, ventilation ou nettoyage), sans barre de manœuvre en haut de l’ouvrant. Cette poignée, placée entre 90 cm et 1,30 m de haut, rend la fenêtre conforme à la réglementation d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR).
L’ouverture de la fenêtre se fait seulement par projection pour ne pas empiéter sur l’espace habitable. La projection vers l’extérieur se fait soit complètement dans le haut de la fenêtre (modèle Designo R8), soit dans le tiers supérieur de la fenêtre (modèle Designo R7). Pour la vente en France, trois modèles sont mis en valeur : la fenêtre R7 avec ouverture à 38°, la fenêtre R8 à ouverture à 45°, et le modèle motorisé R4.

Roto, une entreprise familiale
Wilhelm Frank a créé Roto en 1935, d’où le premier nom de l’entreprise Roto Frank, abrégé maintenant en Roto.
Il a mis au point 3500 brevets, par exemple l’escalier escamotable en 1937. L’une de ses idées a consisté en l’ouverture de la fenêtre en oscillo-battant pour l’aération de la pièce.
En 1968, il invente la fenêtre de toit à projection vers l’extérieur.
Roto emploie entre 4000 et 4100 employés pour un chiffre d’affaires de 660 M€. Le siège du groupe Roto Frank AG est situé à Leinfelden-Echterdingen près de Stuttgart en Allemagne. L’entreprise est composée de deux divisions. La première est dédiée aux ferrures et technologies pour fenêtres et portes : elle réalise les deux tiers du chiffre d’affaires de Roto. La seconde division fabrique des fenêtres de toit ou à énergie solaire et des escaliers escamotables (avec un tiers du chiffre d’affaires). Le siège de cette division est basé depuis 1982 à Bad-Mergentheim, le berceau de la famille Frank.
En 1999, Roto entre sur le marché des énergies solaires avec des panneaux intégrés étanches, placés en toitures. En 2001, est lancée la première fenêtre de toit à basse énergie et à ouverture projetante et pivotante. En 2010, c’est la fenêtre de toit Designo qui est présentée sur le marché.
La division des fenêtres de toit de Roto répartit sa production sur trois usines :
− à Bad Mergentheim : les fenêtres en PVC et solaires
− en Pologne : les fenêtres de toit en bois
− en Bavière : les escaliers escamotables
Cependant, 90 % de la production de la division fenêtres et escaliers est réalisée en Allemagne, puisque les ventes de fenêtres en PVC sont supérieures à celles en bois.

Fenêtres de toit en PVC et prêtes à poser
Si la majorité des fenêtres vendues en France sont en PVC, ce n’est pas encore le cas pour la fenêtre de toit. Roto innove en mettant l’accent sur ce type de matériau : adapté à tout type de pièce, facile à nettoyer, 100 % recyclable, il offre des qualités d’isolation thermique et acoustique, mais peut également être habillé de différents plaxages en tons bois, particulièrement adaptés à la rénovation.
La fenêtre est dotée d’un bloc-baie isolant monté en usine : Roto a développé des produits prêts à poser avec un système d’isolation périphérique prémonté en usine. Les équerres de fixation sont montées en usine, tout comme le système d’isolation périphérique, composé d’une collerette de liaison périphérique au pare-vapeur pour l’étanchéité à l’air et d’un bloc isolant pour réduire les ponts thermiques (de série sur Designo R8, et en option sur Designo R7 et R4). Pour une étanchéité optimale, un double joint d’étanchéité en caoutchouc (EPDM) a été intégré aux fenêtres Designo en bois et en PVC. Un kit extérieur de raccordement à l’écran de sous-toiture est également disponible pour assurer un raccord simple et étanche à la pluie et au vent entre la fenêtre de toit et l’écran de sous-toiture. Les profilés extérieurs s’assemblent par simple clipsage sans vis. La fenêtre Designo R7 screen arrête 85 % de la chaleur reçue, avec son store. Elle peut aussi être dotée d’un volet roulant.
Roto a également développé des raccords extérieurs spécifiques à chaque type de couverture pour apporter une parfaite étanchéité avec une durée de pose de la fenêtre inférieure de 30 % à une mise en œuvre classique.
Tous les vitrages Roto blueLine sont à basse émissivité et à isolation thermique renfoncée. Le double vitrage standard a une valeur Ug de 1,0 W/m2.K, mais la gamme de vitrages comprend également un verre avec contrôle solaire, un verre extérieur autonettoyant, un triple vitrage disponible aussi avec isolation acoustique renforcée.
Question confort d’été, Roto propose un verre non teinté, pour garder la luminosité en hiver comme en été. Ce vitrage, en combinaison avec une protection solaire amovible, permet de gérer individuellement les entrées de lumière et de chaleur dans l’habitat, tout en conservant les couleurs intactes et naturelles.

Une rénovation facilitée
En dimensions standard ou sur mesure, les fenêtres de toit Designo peuvent remplacer toutes les fenêtres du marché, quels que soient le fabricant, l’année de fabrication et la dimension. Elles sont dotées d’un de­sign harmonieux aux lignes fluides, aux profilés arrondis et amincis, sans vis apparente, avec une finition extérieure gris anthracite, en harmonie avec les couvertures actuelles. Elles concilient efficacité thermique actuelle et aspect traditionnel : elles peuvent être équipées d’un meneau central et existent en version semi-encastrée pour les toitures en ardoise. Le modèle Designo R7 WTL WD affiche un coefficient d’isolation thermique Uw de 1,3 W/m2.K.
Jean-Paul Gaspard, directeur commercial de Roto France, estime qu’il y a un « fort potentiel de renouvellement des fenêtres de toit en France. La largeur de la fenêtre de toit la plus vendue était de 78 cm. Une adaptation simple permet d’installer facilement des fenêtres Roto de 74 cm de large en rénovation. »
Thomas Dittmayer, directeur général Plateforme Ouest de Roto ajoute : « Les trois marchés les plus importants en Europe pour la fenêtre de toit sont respectivement : l’Allemagne, l’Angleterre et la France. Il n’y a pas de croissance espérée sur ces marchés, ni en France ni en Allema­gne, et le marché se contracte en An­gleterre. Cependant, Roto a la vo­lon­té d’augmenter ses parts de marché, par l’innovation et la qualité, à prix égal. »

De g. à dr.: Jean-Paul Gaspard, directeur commercial de Roto France et Thomas Dittmayer, directeur général Plateforme ouest

Jean-Paul Gaspard ajoute : « L’objectif de Roto est de doubler ses parts de marché en 3 ans, avec un objectif à 10 % du marché (hors GSB), et de devenir la référence des professionnels. »
Pour aider ses clients, Roto accueille 4 000 personnes par an en formation dans le RotoCampus de Bad-Mergentheim. Les couvreurs et installateurs peuvent y bénéficier de formations : par exemple, une formation à la pose dure deux jours. Cela permet aux poseurs de faire des montages de manière plus professionnelle et de gagner du temps lors de la mise en œuvre. La formation concerne les deux produits phares de Roto : Designo R8 et R7. Pour la fenêtre R4, l’accent est surtout mis sur la programmation.
Rappelons que des fenêtres Roto ont été vendues en France sous le nom de Toiciel jusqu’en 2004.



En 2008, le bâtiment de Bad-Mergentheim a été agrandi pour accueillir une plus grande surface de production, une plateforme logistique de 14 000 m2 et le centre de formation RotoCampus. Ce sont 700 personnes qui travaillent sur ce site, en deux postes de huit heures.
Dans l’usine, la production est très flexible : toutes les fenêtres ne sont pas gardées en stock, seulement les gammes courantes. Une fabrication sur demande est réalisée en 48 heures. Pour la France, un stock de produits courants est constitué à côté des bureaux de Saint-Avold (57), près de Metz.
Les plaques de verre sont préparées dans l’usine. Une machine de débit réalise des découpes optimisées pour minimiser les chutes, grâce à dix outils de coupe. Le verre feuilleté est également découpé dans l’usine.
Les verres sont lavés, puis mirés individuellement pour en détecter les défauts, grâce au scanner Soft solution line. L’assemblage des verres est ensuite réalisé, avec le verre extérieur plus long en partie basse de la fenêtre pour améliorer le rejet d’eau de la baie. Le remplissage du gaz est effectué avec du krypton ou de l’argon, avant un test sur la quantité de gaz inclus entre les verres. Les doubles vitrages sèchent 24 heures avant d’être intégrés dans la chaîne d’assemblage.
Les châssis sont construits à partir de profilés en PVC Rehau, en blanc ou en plaxé (ton chêne,…). Après découpe des barres, les montants et traverses sont préparés autour du vitrage. Des vérins de réglage s’écartent pour l’assemblage par soudure. La température des soudures est de 264° et le double vitrage est collé dans l’ouvrant en PVC. Après soudure, un centre d’usinage réalise trous et taraudages pour la pose de la quincaillerie. Les joints sont ensuite placés autour des ouvrants. Les ouvrants sont intégrés aux dormants, et des raccordements d’étanchéité sont placés autour de la fenêtre.
La fabrication des volets roulants est réalisée dans l’usine : assemblage du tube et du moteur, des lames jointives du volet… Chaque volet est testé en montée et descente, ainsi que pour les fins de course. En effet, un volet dont la course suit une pente doit être accompagné dans son mouvement, à la montée comme à la descente. Le réglage du ressort d’ouverture de la fenêtre est fait selon la pente du toit et la présence ou non d’un volet roulant.
Un service qualité réalise les tests AEV, un test en atmosphère saline, et un test de cycles d’ouverture/fermeture.
Chaque baie est contrôlée à l’ouverture et à la fermeture avant son emballage. Elle est livrée désarmée pour qu’elle ne s’ouvre pas lors de son déballage avant la pose.
Dans l’usine, l’émulation est encouragée. Des fiches sont proposées aux opérateurs pour améliorer leur outil de travail : chaque idée est récompensée par un forfait de 10 euros. Si l’idée fait gagner de l’argent à l’entreprise, 10 % du montant est reversé à la personne qui a émis l’idée. Dans un premier niveau de récompense, celui qui a eu le plus de bonnes idées se voit prêter une voiture aux couleurs de Roto pour un week-end, puis, au deuxième niveau, il garde la voiture.