Une bonne nouvelle enfin pour Jo Le Got, propriétaire de la menuiserie du même nom : le plan de continuation présenté par les actionnaires de la société a été validé en mars par le tribunal de commerce de Brest après de longs mois d’observation. De plus, la société ne change pas d’actionnaires. Enfin, une recapitalisation est prévue ainsi que des investissements.

De nombreux impayés des clients
La menuiserie PVC et aluminium Le Got (fenêtres, portes, volets battants, volets roulants, portails et clôtures) avait en effet été mise en redressement judiciaire le 27 septembre 2010 : il s’agissait du début de la crise européenne et c’était la suite d’un été catastrophique avec de nombreux impayés de sa clientèle constituée de professionnels, artisans et constructeurs alors en difficulté. L’entreprise située au Drennec dans le Finistère a vu ses effectifs fondre de 168 à 80 salariés. Mais la société avait connu bien des péripéties depuis sa création sous le nom d’Armoricaine de Menuiserie en septembre 1986 par… Jo Le Got qui l’avait revendue en pleine ascension au groupe Ducatel en 2000. Mais ce dernier l’avait amenée par des licenciements inconsidérés au dépôt de bilan en 2004 (lire également notre édition n°45, page 20). Les actifs de l’entreprise avaient alors été rachetés le 4 octobre 2006 par la société Le Got Industrie, et les débuts avaient été difficiles…

Un seul site au drennec
Jo Le Got, sa fille Angélique à l’administration et son fils Johann Le Got, directeur commercial, ont énergiquement repris la situation en mains dès octobre 2010. En trois temps : d’abord une révision des modalités de paiements des factures des clients parallèlement à une forte pression commerciale, mais aussi la fermeture de Plouédern, deuxième site de l’entreprise dans le Finistère, dont la production a été reportée sur celui du Drennec. La société Le Got ne possède donc plus qu’un seul site, mais l’activité serait soutenue, le carnet de commandes rempli et de surcroît, la société devrait être recapitalisée et bénéficier d’investissements. Quant au chiffre d’affaires 2012, il vise 15 millions d’euros… contre 24 millions d’euros en 2009.